Last update: 2023 05 15 – 14/2

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A l’issue d’un long voyage, au plus tôt vers la fin du mois de mars les hirondelles arrivent à destination. Sous réserve d’une météo qui leur offrira suffisamment de « plancton aérien » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Plancton_a%C3%A9rien) elles commenceront par occuper les nids restés à disposition ou par en construire d’autres. C’est une affaire d’instinct, on ne connait évidemment pas les raisons qui les incitent à choisir une des deux options. Toujours est-il que l’expérience démontre l’attraction réelle des nids existants, qu’ils soient vrais ou artificiels. L’installation de nids préfabriqués favorise probablement la prolifération des hirondelles par l’économie de temps et d’énergie qu’elle apporte. En effet, la construction d’un nid prend une dizaine de jours. Le temps gagné sera mis à profit pour démarrer la reproduction, ce qui augmente les chances d’une deuxième portée. Une autre raison qui devrait inciter à leur proposer le gîte est que les bâtiments modernes offrent peu de parois rugueuses sous surplomb qui servent de surface d’accrochage pour les nids. Une troisième cause de raréfaction en zones plus habitées est qu’outre les périodes de sécheresse, il y a absence chronique de matériaux boueux pour la construction: rigoles, mares, flaques, fumiers, berges etc… heureusement les corniches « imparfaites » subsistent où des poches d’eau offrent la boue et d’autres résidus qui conviendront pour la fabrication des nids.

2) Deuxième génération. Une ébauche d’accrochage est ajoutée pour inciter les hirondelles à démarrer une nouvelle construction. Revenons au fait que les façades modernes offrent moins de surfaces suffisamment poreuses pour une bonne adhérence des nids et ajoutons que les aspérités aussi sont nécessaires pour permettre aux hirondelles de s’y agripper.

3) Ici, sous la corniche ce sont des nids de la première génération qui ont été placés en 2014. Ces nids de démonstration n’ont hélas jamais accueilli d’hirondelles. La raison est limpide, il n’y a toujours pas la moindre hirondelle dans cette zone.

4) Troisième génération. Nids rustiques plus ressemblants avec des débris végétaux incorporés dans le souci d’imiter les vrais nids.

5) Encore d’autres nids où la partie verticale du support, est faite en planches de palettes.

6) Comme sur les photos 3 et 4 le surplomb horizontal est en plastique. On peut  facilement y percer des orifices avec couvercle qui permettent d’accéder au nid pour le baguage ou éventuellement l’entretien. (clic)

7/1) Nous sommes à Rijmenam dans la commune de Bonheiden, cette série de 6 nids de la deuxième génération a rapidement fait ses preuves. Dans la 2ème année qui a suivi son installation, trois nids sur six étaient occupés. Ceci avec une particularité très intéressante: ils ne sont qu’à trois mètre de hauteur à front de rue, ce qui aurait pu dissuader les hirondelles, et bien non, ce fut un succès !

7/2) Les nids sont généralement proposés par deux ou par séries de 3 nids, voire plus sur demande. La raison en est que l’hirondelle étant un oiseau social qui vit en colonies, elle sera logiquement plus attirée par une structure qui suggère la présence de congénères que par un nid isolé.  Voir: https://www.facebook.com/100000012446876/videos/pcb.3404784619531919/3404784276198620 –

7/3) C’est l’avant-dernier nid de la série de six, il fut le premier occupé.

7/4) Juillet 2020, les jeunes sont prêts à prendre leur premier envol. Exemples tout proches dans la région: Rijmenam et Keerbergen sont deux de ces nombreuses localités où les gens installent de plus-en-plus de nids et… cela fonctionne très très bien!

8) Nous sommes à Châtillon en province de Luxembourg, à peine placée cette série de 3 nids hébergea un couple d’occupants; un an plus tard, en 2022 les trois nids ont trouvé preneurs.

9/1) Saint-Ambroix (Gard) – A propos des cacas… En haut de cette maison il y a trois nids collés à la façade. Juste après les naissances, les parents évacuent les sacs de fiente des nouveau-nés mais plus tard, les jeunes sortent leur derrière pour déféquer à l’extérieur. Sur les parties saillantes que sont les fers des volets et les rebord de tablettes de fenêtre on devine quelques traces légères d’excréments mais rien sur la façade elle-même qui ne subit aucun dégât. En revanche, c’est au sol qu’on retrouve les déchets tant décriés. Un coup de brosse dure et le problème est réglé. La protection de ces oiseaux précieux ne mérite-t-elle pas un peu de tolérance ?

9/2) Ici, le problème ne semble pas en être un puisque les déjections ont le temps de sécher sous le soleil Cévenol.

10) Première version 2020 – Deux nids fixes équipés d’orifices d’accès pour les baguages ou les entretiens.

11/1) Nids rustiques deuxième version 2022 – Rustiques et basculants équipés d’orifices d’accès facile pour baguer les oisillons et aussi pour l’entretien annuel.

11/2) Nids rustiques deuxième version 2022 – Ensembles de nids indépendants montés sur charnières. Une large ouverture permet de prélever facilement les oisillons.

12/1) Série de trois nids construits avec des boulettes dont la couleur varie. Dans la réalité, cela est dû aux matériaux choisis au fil des opportunités sur des sites différents.

12/2) Une autre série de trois nids dont les couleur sont encore homogènes car ils furent fabriqués plus tôt.

13) Deux nids prêts à être placés sur lesquels on remarque des entrées peut-être un peu trop grandes… explications plus bas.

14/1) Ici encore on peut se poser la même question, les entrées ne sont-elles pas trop grandes ? Explication: si les trous d’entrée des nids sont très grands c’est pour « laisser un os à ronger » aux parents. Il n’y a quasi plus rien à faire côté construction mais les hirondelles ont le réflexe de restaurer les anciens nids de l’an passé parfois détériorés. Donc, c’est un moyen de leur offrir le plaisir d’adapter l’entrée à leurs propres dimensions et une fois ce travail de personnalisation terminé elles se sentent à la maison. La partie qu’elles auront ajoutée sera visible car la couleur diffère en fonction du substrat utilisé (photo 14/2). 

14/2) 2023 05 15 – Sur cette photo on voit la partie plus foncée, c’est la boue que les hirondelles ont ajoutée pour ajuster l’entrée du nid à leur goût (3190 Boortmeerbeek Belgique).

15) Outre des matériaux de couleurs différentes, tout comme sur la photo n°9 quelques bavures pour… faire plus vrai.

16) Deux nids bien poilus sur des planches de palettes solidement assemblés et collées qui recevront une couche de peinture.

17) Revoici cet ensemble rustique un peu plus tard.

18) Il arrive qu’on ne dispose pas d’un surplomb suffisamment large sur sa façade. Dans ce cas les planches du dessus seront plus avancées qu’habituellement pour assurer une bonne protection. Les nids naturels d’hirondelles de fenêtres sont toujours ventilés et à l’abri de la pluie car ils se décomposeraient rapidement sous l’effet de l’humidité.

19) Un ensemble rustique de la deuxième génération placé un peu tard au cours de la saison de 2020 dans un village de Gaume. Les hirondelles sont présentes dans le coin mais n’ont jamais choisi d’y construire de nids. Cette offre incitera-t-elle les oiseaux à venir s’y installer ? Ce serait un réel succès et… 2021 nous le dira !

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